Voici les bonnes questions à poser à un recruteur à la fin d’un entretien d’embauche
À la fin d’un entretien d’embauche, poser des questions au recruteur est un excellent moyen pour un candidat d’optimiser ses chances de décrocher un emploi. Mais quels domaines aborder ? Quelles questions pertinentes poser ? Éléments de réponse avec François Gougeon, président et fondateur du cabinet de recrutement Happy to meet you à Rennes (Ille-et-Vilaine).
« Avez-vous des questions ? » Souvent redoutée, cette traditionnelle dernière étape lors des entretiens d’embauche est un passage obligé pour le ou la candidate à l’emploi. Cela peut être un excellent moyen d’en apprendre plus sur le poste visé et surtout « de montrer son intérêt pour ce poste », annonce d’emblée François Gougeon, président et fondateur du cabinet de recrutement Happy to meet you, basé à Rennes (Ille-et-Vilaine). « Sur un entretien qui a duré une heure ou une heure et demie, il y a forcément des choses qui n’ont pas été abordées, nous explique-t-il. Ne rien dire peut carrément plomber votre prestation. Il ne faut pas oublier qu’un entretien d’embauche c’est un exercice de séduction des deux côtés. »
Mais quels domaines aborder sans se tirer une balle dans le pied ? Quelles sont les questions vraiment pertinentes à poser ? Voici des conseils et des exemples pour ne pas se trouver court d’inspiration le jour J.
1. Les questions sur le poste
Interroger le recruteur qui vous fait face à propos du poste proposé a des avantages multiples. C’est une bonne manière de montrer votre motivation et cela permet de savoir si cette opportunité professionnelle est bien celle que vous recherchez.
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« Les questions qu’il faut poser à ce sujet sont celles qui vont permettre au candidat de bien comprendre avec qui il va travailler au quotidien. Cela peut être : “Sur une semaine type, avec qui vais-je avoir des interactions ? » Ou encore : « À quoi ressemble une journée type à ce poste ?” », détaille François Gougeon. Pour ce dernier, ces questionnements doivent permettre au futur embauché de « bien intégrer les interactions avec les autres services, la direction et le reste de ses collègues ».
2. Les questions sur l’entreprise
Pour décrocher un emploi, outre le poste lui-même, le candidat doit montrer de l’intérêt sur l’entreprise qui pourrait l’employer. Ne pas poser de questions à sujet trahirait un manque de préparation. Pour remédier à ce problème, le président du cabinet de recrutement Happy to meet you a une solution.
« Le ou la candidate peut questionner le recruteur sur les perspectives de développement sur le moyen terme de l’entreprise, dit-il. Cela pourrait être formulé de cette manière : “J’ai vu que votre concurrent a tel ou tel produit ou innovation, comment avez-vous prévu de contrer cet argument ou ce produit-là dans les mois ou années à venir ?” En disant ça, cela montre que le candidat n’est pas là par hasard. »
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Autre domaine sur lequel s’appuyer à ce stade de l’entretien d’embauche : la culture de l’entreprise. « C’est une question qui n’est pas assez souvent posée en entretien, estime François Gougeon. Je pense notamment aux rituels des entreprises. Il ne faut pas hésiter à demander des exemples : “Pourriez-vous m’en dire plus sur les rituels de vos équipes ? Comment décririez-vous votre environnement de travail ? Est-ce qu’il y a des réunions d’équipes ? Des séminaires ?”, etc. C’est très révélateur pour le candidat. »
3. Les questions sur l’organisation du travail
Lors d’un entretien d’embauche un recruteur regarde à la fois le savoir-faire d’un candidat mais aussi le « savoir-être », pour mieux apprécier comment il pourrait s’intégrer et évoluer au sein d’une équipe. « De son côté, le candidat peut poser la question : “Comment vais-je travailler avec mes collègues ?”, ou encore orienter les débats sur la politique du télétravail dans la société visée », suggère François Gougeon.
« Pour moi c’est une super thématique dans un entretien, déclare le spécialiste du recrutement. Comme le monde bouge très vite, on cherche des gens qui sont flexibles et qui veulent apprendre, qui savent se remettre en question. Et la formation c’est le premier levier… »
François Gougeon suggère cependant de ne pas aborder « de front » cette problématique lors d’un entretien, mais de rester « le plus général possible », sans mentionner le développement personnel. « Je conseillerais au candidat de le faire par l’angle de l’intégration : “Comment est prévu le planning d’intégration, notamment sur le sujet de la formation ? Quelle est la politique de formation de l’entreprise ? Comment l’entreprise permet à ses collaborateurs de se développer ?” ».
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